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Glossaire - Biographies
Construction - Dimensions - Extérieur - Extérieur1
Extérieur2 - Intérieur - Chronologie - Evêques
Extérieur - Intérieur - Vitraux

- Les lustres - La Couronne de lumière

Au Moyen Âge, on appelait Lampesier ou Lampier un Lustre en forme d’anneau souvent de large diamètre, portant des petits godets à huile munis de mèches, et suspendu par une ou plusieurs chaînes, ordinairement 3. Il pouvait être en fer, en bois ou encore en argent ou en cuivre. Ces lampiers portaient parfois un grand nombre de godets ou de chandelles de cire, on les appelait alors Couronnes de lumière. Elles étaient allumées à l’occasion des grandes fêtes et autres solennités. Les grandes cathédrales dont Notre Dame en étaient pourvues. Ces Couronnes étaient richement ornées, faites de cuivre doré, on leur adjoignait des émaux, des boules de cristal, des dentelles de métal et d'autres ornements destinés à leur donner un aspect éblouissant. Ces Couronnes de lumière n'avaient pas pour seules fonctions celles d’éclairer et d’enjoliver le sanctuaire en brillant de mille feux, elles avaient aussi une fonction religieuse, elles représentaient aux jours de fête la lumière du Christ éclairant le monde.

Au (XIXème siècle), N.D.de Paris avait perdu sa grande Couronne de lumière et Viollet le Duc avait notamment pour mission de reconstituer le mobilier gothique du sanctuaire. Il s’attacha à élaborer les dessins d’une nouvelle Couronne dans le style Gothique. La Couronne de lumière actuelle est à 2 rangs surmontée de tourelles en cuivre doré. Elle a été exécutée à l’époque par l’orfèvre Placide Poussielgue Rusand. Pendue normalement à la croisée du transept, elle est actuellement (2007) déposée dans le déambulatoire Nord pour restauration. Quant aux autres lustres de la nef de la cathédrale, ils sont en bronze doré et datent de la même époque.

- le Grand Orgue

Les grandes orgues actuelles de N.D.de Paris résultent au total des travaux successifs de plusieurs grands facteurs d’orgue, construction dans le buffet actuel par François Thierry en (1733), reconstructions par François Henri Clicquot en (1783), puis par Aristide Cavaillé Coll en (1868), restaurations par Boisseau depuis (1960), avec la collaboration de Synaptel en (1992). En (1868), elles comprenaient 86 jeux. À l’heure actuelle, après de multiples ajouts et restauration, elles comptent 111 jeux depuis (1992). On dénombre près de 8 mille tuyaux. La transmission est devenue numérique pour les 5 claviers ainsi que le tirage des 111 jeux.

- l'Orgue du Choeur

L'orgue de choeur de la cathédrale N.D.de Paris est un instrument de 30 jeux répartis sur 2 claviers et un pédalier. Il comporte 2 mille tuyaux et est placé du côté Nord du choeur, au dessus des stalles. Avant la Révolution, à Notre Dame comme ailleurs, l'assemblée des chanoines, en nombre important, employait un personnel hautement qualifié qui était chargé des parties chantées dans les différents offices, c'est à dire, avant tout, du chant Grégorien. Un soutien instrumental, pour ce répertoire Monodique, n'avait donc pas lieu d'être et, dans le cas d'une exécution Polyphonique, celle d'un motet par exemple, l'accompagnement n'était pas non plus une nécessité constante, même après l'invention de la basse continue, au (XVIIème siècle). Les interventions de l'orgue répondaient en partie au besoin de soulager les choristes. La plupart du temps, il dialoguait donc avec eux ou jouait seul. L'accompagnement instrumental régulier revenait à des instruments de basse, serpent, basson et contrebasse, on en trouve actuellement quelques uns conservés au Musée Notre Dame. Avec la basse de viole celle ci, jusqu'au début du (XVIIIème siècle) seulement, ils pouvaient aider les choristes à chanter parfaitement juste.

Les membres du chapitre étaient nombreux et le budget de la musique occupait une place importante. En (1790) à la Cathédrale, au moment de la dissolution des chapitres ecclésiastiques par la Révolution, on comptait q>51 chanoines, plus un personnel de 180 ecclésiastiques auxquels s’ajoutaient 14 choristes professionnels et une maîtrise de 12 enfants, à l'époque, uniquement des garçons. Le maître du choeur et des enfants était appelé maître de musique. Il dirigeait le choeur et enseignait la musique aux enfants au sein de l'école maîtrisienne, puisqu'il était nécessaire de les former afin qu'ils puissent chanter la voix de dessus dans le choeur, les femmes n'étaient pas admises. Ces maîtres étaient aussi compositeurs. De même que les principaux choristes, ils pouvaient devenir chanoines et même prêtres, tout en poursuivant leur carrière professionnelle. Leur position de musiciens d'église les y incitait. Ils pouvaient ainsi cumuler différentes fonctions. Quel que soit leur statut, tous avaient voix au chapitre, y compris les enfants.

Mais après la Révolution, par manque d'argent et donc de personnel, un orgue de choeur devint nécessaire. Un 1er instrument, qui ne prit, jamais place dans le choeur, fut commandé en (1839) pour la Maîtrise de la cathédrale. Construit par la maison Daublaine et , il fut vite jugé insuffisant pour le choeur de Notre Dame. Il fut vendu à la paroisse de Cordes sur Ciel Tarn en (1842). Il a été classé au titre des Monuments Historiques le 11 Mai (1977). Un nouvel instrument, également créé par la maison Daublaine et Callinet, fut installé le 30 Avril (1841). Il était placé à gauche de la Pietà de Nicolas Coustou. Pourvu d’un buffet de style néogothique, l’orgue disposait de 2 claviers, et d’un pédalier. Il fut entendu pour la 1ère fois le 2 Mai (1841) à l’occasion du baptême du Comte de Paris. Mais en (1857), les travaux de restauration de la cathédrale impliquant la modification du mobilier de Notre Dame redessiné par Viollet le Duc, allaient faire disparaître cet instrument, lequel fut vendu à l’église St Étienne de Roanne. En (1863), on installa un orgue de Joseph Merklin dans un buffet Gothique dessiné par Viollet le Duc. Il fut plusieurs fois modifié et restauré. On l’installa au dessus des stalles du côté Nord du choeur. De restauration en restauration, il fut jugé irrécupérable en (1966), et remplacé en (1969) par l’orgue actuel créé par Robert Boisseau.

- les Vitraux de la Sacristie du Chapitre

Les vitraux avaient été prévus blancs au départ, mais Prosper Mérimée ayant souligné les inconvénients de cette absence de coloration, on en vint rapidement à mettre en place des vitraux de couleur. Ceux de la salle principale de l’édifice qui représentent une série d’évêques de Paris furent exécutés par Maréchal de Metz. Les arcatures des galeries du cloître possèdent 18 verrières dont les vitraux sont de couleurs plus légères, oeuvre d'Alfred Gérente d’après les dessins de Louis Steinheil. Ces verrières représentent la légende de Ste Geneviève, patronne de la ville de Paris. On peut voir au bas de chaque vitrail une inscription latine décrivant la scène. Seules, les 6 dernières scènes de la vie de la Sainte peuvent être admirées par les visiteurs. Ce sont ceux qui se trouvent dans le couloir donnant accès au Trésor. Au sommet de la principale verrière du cloître, se trouve un vitrail représentant le Couronnement de la Vierge.

- le trésor de Notre-Dame de Paris

Le trésor de N.D.de Paris est exposé dans l'immeuble Néogothique de la Sacristie du Chapitre, construit au (XIXème siècle) par Viollet le Duc, et situé au Sud du choeur de la cathédrale. On y accède par une des chapelles latérales droites du choeur. Dans les années (1830), la construction d’une nouvelle Sacristie du Chapitre s’imposait. En effet, le bâtiment précédent, construit par Soufflot en (1758), d’abord gravement endommagé lors des émeutes du 29 Juillet (1830), il avait connu un triste sort le 14 Février (1831). En effet le palais Archiépiscopal et la Sacristie furent pillés et détruits. Le budget de 2.650.000 francs pour la restauration de la cathédrale, voté par l'Assemblée nationale en (1845), impliquait non seulement la réfection du sanctuaire, mais aussi la construction de cette sacristie, et ce pour un montant de 665.000 francs pour le gros oeuvre. Comme on l’a vu, l’édification de cette dernière s’avéra bien plus coûteuse, le sous sol très instable nécessitant des fondations profondes de quelque 9 mètres. Quant au style, Viollet le Duc opta pour celui du (XIIIème siècle) pour le mettre en harmonie avec le chevet de la cathédrale, Elle est reliée à la cathédrale par 2 bras parallèles enserrant de ce fait un espace affecté à un petit cloître carré, le cloître du Chapitre.

- Reliquaires et Reliques

Ne sont présentés au public que les reliquaires que divers donateurs du (XIXème siècle) dont Napoléon Ier et Napoléon III, offrirent pour les accueillir. Rappelons que lors de la Révolution le trésor fut pillé, et les divers objets qu’il contenait éparpillés ou détruits, la pièce centrale du trésor est le reliquaire de la Croix Palatine qui s’y trouve depuis (1828). On la nomme ainsi parce qu’elle a appartenu à la princesse Palatine Anne de Gonzague de Clèves morte au (XVIIème siècle). Ce reliquaire est destiné à contenir un morceau de la vraie Croix ainsi qu’un clou de cette dernière. On y trouve une lame en or avec inscription en grec attestant que le fragment a appartenu à l’Empereur byzantin Manuel Ier Comnène mort en (†1180).

Autre pièce de grande valeur, l’ancien reliquaire de la Couronne d’Épines qui fut créé en (1804) par Charles Cahier. La Couronne d’Épines fut acquise de Baudouin II de Courtenay, dernier Empereur Latin de Constantinople, par St Louis, Roi de France. Elle est visible durant le Carême et la Semaine Sainte. Lors de la restauration de (1845) effectuée par l’équipe de Viollet le Duc, la création d’une nouvelle châsse reliquaire pour la Couronne d’Épines s’imposa. Ce nouveau reliquaire, en bronze et argent dorés, diamants et pierres précieuses, date de (1862. Il a une hauteur de 88 centimètres pour une largeur de 49 centimètres. Il fut réalisé d’après le dessin de Viollet le Duc par l’orfèvre Placide Poussielgue Rusand, le même qui exécuta la Couronne de lumière de la cathédrale. Adolphe Victor Geoffroy Dechaume a collaboré à sa réalisation pour la sculpture des figures. Le trésor contient aussi des reliques de St Louis, Roi de France, des vêtements, un fragment de sa mâchoire et d’une côte.

- Autres objets du trésor

Ce sont surtout des objets datant des (XIXème siècle) et (XXème siècles) qui sont exposés, les pièces possédées antérieurement ayant été en très grande partie, pillées détruites, dispersées ou fondues à la Révolution. Il existe de nombreux manuscrits précieux et des livres imprimés que l’on peut voir exposés dans les couloirs. Une belle collection d’ornements sacerdotaux. Souvenirs de Viollet le Duc et de son travail de restauration, souvenirs aussi des 3 archevêques assassinés, monseigneur Affre, monseigneur Sibour et monseigneur Darboy, ainsi que de Paul Claudel et de sa conversion dans l’enceinte de Notre Dame. Dans la salle principale, se trouve une belle collection d’oeuvres d'orfèvrerie, dont les reliquaires déjà décrits. On trouve notamment une Vierge à l’Enfant, offerte à la cathédrale par le roi Charles X en (1826), oeuvre d’Odiot. Dans la même salle, on peut admirer une vaste collection d’objets du culte ciboires, burettes, aiguières. Souvenirs des papes, notamment ciboires de Léon XIII et de Jean XXIII. Dans la salle capitulaire, on peut admirer une vaste collection de 258 Camées à l’effigie de tous les papes depuis St Pierre jusqu’à Pie IX". Parmi les objets antérieurs à la Révolution, rassemblés dans un meuble spécialement dessiné par Viollet le Duc, se trouve une très belle croix en ébène et cuivre, avec Christ en ivoire. Ce petit chef d’oeuvre est attribué à François Girardon. Parmi les oeuvres les plus récentes, on peut admirer une Cuve Baptismale> et son Aiguière ainsi qu’un Chandelier Pascal, oeuvres du sculpteur et orfèvre Goudji (1986). Lors des Journées Mondiales de la Jeunesse de (1997), Jean-Paul II utilisa cette cuve baptismale, dès lors, l’image du baptême des catéchumènes dans la cuve baptismale de Goudji fera le tour du monde.

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